Charlotte nous partage son expérience du chemin de Compostelle.
Le choix du chemin
Dans la
péninsule ibérique, il existe plusieurs « routes » pour rejoindre « Santiago
de Compostela ». Le chemin du Nord, le chemin français, « la via
plata » depuis Séville et le chemin du Portugal.
J’aurai
souhaité emprunter le chemin du Nord (ou le chemin primitif) qui est le plus
ancien car il longe la côté Nord de l’Espagne, mais les dénivelés sont très
importants et les infrastructures d’hébergement peu développées. Il faut donc
parfois faire des étapes de 50km.
Pour ma
première expérience, j’ai fait le choix du « camino francès », le
chemin français qui est le plus fréquenté car c’est celui sur lequel se trouve
le plus d’infrastructures d’hébergement. Le camping sauvage est interdit dans
toute l’Espagne et la majorité des hébergements sont ouverts de mi-mars à mi-octobre.
La période
Malgré
les nombreux avis défavorables que j’ai pu lire dans les forums, la période que
je conseillerai est celle entre janvier et avril avant la semaine sainte en
Espagne.
Bien que de nombreux établissements sont fermés jusqu’au 15 mars, il est possible de trouver une auberge ou un gîte ouvert dans presque chaque village et si ce n’est pas le cas, les étapes qui séparent les établissements ouverts sont raisonnables. Les « hospitaleros » sont au courant de ce qui est ouvert, il faut leur demander le prochain hébergement pour décider de l’étape suivante, ils se renseigneront pour vous.
Bien que de nombreux établissements sont fermés jusqu’au 15 mars, il est possible de trouver une auberge ou un gîte ouvert dans presque chaque village et si ce n’est pas le cas, les étapes qui séparent les établissements ouverts sont raisonnables. Les « hospitaleros » sont au courant de ce qui est ouvert, il faut leur demander le prochain hébergement pour décider de l’étape suivante, ils se renseigneront pour vous.
Cette
période me paraît la plus agréable car c’est la moins fréquentée et les grosses
chaleurs ne sont pas encore au rendez-vous. Cela dépend évidemment des
préférences de chacun mais marcher avec 100 personnes devant et derrière et
devoir se lever tôt pour éviter la chaleur mais aussi pour être certain d’être dans
les premiers à se présenter dans une auberge pour avoir une place ne me donne
pas une vision agréable du chemin.
Pouvoir
marcher à son rythme en croisant quelques personnes je trouve cela rassurant, mais
l’autoroute que devient le chemin pendant l’été enlève, pour ma part, tout son
attrait.
Le matériel
Nombreux
sont les pèlerins qui partent trop chargés par peur de manquer de quelque chose
et sont obligés de se défaire de leurs affaires rapidement. Sur le
« camino francès », on trouve fréquemment des épiceries et magasins.
Avoir un sac à dos avec le strict nécessaire est un avantage
indéniable, cela évite de se blesser. S’avoir s’alléger et se délester du
superflu est tout un art (d’abord mental).
Les indispensables :
Les indispensables :
- un sac
à dos (le plus léger possible). Le poids ne doit pas dépasser 10% de votre
poids. Idéalement : 7kg sans l’eau. Le sac doit être bien fixé, et le
poids bien réparti. À savoir que le poids doit reposer sur vos hanches.
Idéalement, les choses les plus lourdes doivent se trouver dans le fond du sac
à dos, après y avoir mis le sac de couchage ;
- un sac
de couchage ;
- une bonne
paire de chaussure de marche (déjà faite à votre pied et une seconde paire de
lacets) ;
- deux
paires de chaussettes de marche (déjà portées et lavées plusieurs fois, cela
empêche les ampoules aux pieds. Si vous sentez des frottements dans vos
chaussures, je vous conseille de changer de chaussettes en milieu d’étape) ;
- une
paire de basket (pour l’après-marche) ;
- deux
tenues de marche (dont une sur soi) : 2 pantalons + 2 sous pull en laine
de merinos + 2 polaires ;
- veste
coupe vent et imperméable ;
- un
collant/legging en laine de merinos (qui sert aussi de bas de pyjama) ;
- sous
vêtements (2 paires) ;
- une
cape de pluie ;
- une
« credencial » : carnet du pèlerin qui doit être tamponné à
chaque étape pour permettre l’obtention de la « Compostela »
(attestation de réussite du chemin). Attention, sur les 100 derniers km, deux
tampons par jour sont demandés. La credencial peut s’obtenir sur Internet ou
bien à Saint-Jean-Pied-de-Port à l’accueil des pèlerins. La crendencial vous
permet l’accès aux auberges et gîtes tout au long du chemin, elle est donc
indispensable ;
- crème
« NOK » que l’on trouve en pharamacie (à mettre sur les pieds chaque
matin et chaque soir, cette technique m’a permise de marcher 900km sans aucune
ampoule) ;
- nécessaire
de toilettes : un flacon gel douche/shampoing / une brosse à dent/
dentifrice/ déodorant… ;
- serviette
de bain de sport (est légère et sèche rapidement) ;
- trousse
de secours : pansements, huiles essentielles (gaulthérie :
muscle ; lavande aspic : brûlure, piqûre, ampoule ; tea tree :
désinfectant, antiseptique ; menthe poivrée : fatigue, coup), baume
du tigre ;
- une
lampe de poche frontale (ou téléphone) ;
- appareil
photo (téléphone) ;
- réveil
(téléphone) ;
- un sac
banane (papiers d’identité, mouchoirs, credencial, appareil photo, fruits secs.
Cela évite de devoir s’arrêter pour aller chercher quelque chose dans le
sac à dos et peut également servir de
« sac de ville ») ;
- papiers
d’identité ;
- un
carnet de note et un bic ;
- une
couverture de survie (elle tient chaud si vous vous blessez) ;
- un
petit couteau (équipé de fourchette, cuillère) ;
- coquille
Saint-Jacques (elle se porte sur le sac à dos et est le signe distinctif du
pèlerin). On la trouve sur Internet ou bien au bureau d’accueil des pèlerins à
Saint-Jean-Pied-de-Port ;
- une
pierre choisie sur votre lieu de départ (chez vous) que vous emportez avec
vous. En tant voulu, vous saurez quoi en faire à la « Cruz del Ferro ».
La symbolique est de se libérer de ce qui nous pèse ;
- votre
liste d’intention. « Le chemin vous donne ce que vous lui demandez »,
alors allez-y !
Conseils :
Prenez
votre temps, écoutez-vous ! Ouvrez les yeux, allez à la rencontre de ces
gens qui vivent sur le chemin, écoutez-les ! Ouvrez-vous et souriez !
« Buen
camino ! »
Charlotte
JEAN (charlottejean17@msn.com)
Découvrez aussi l'article "Compostelle, une expérience symbolique" sur notre blog Nomadity Confiance en soi.
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